Entre dispositif de recherche auprès d’une femme déficiente visuelle tardive et psychothérapie au service de son autonomie psychique

Entre dispositif de recherche auprès d’une femme déficiente visuelle tardive et psychothérapie au service de son autonomie psychique

Mis à jour le 30 septembre 2022

Un article Entre dispositif de recherche auprès d’une femme déficiente visuelle tardive et psychothérapie au service de son autonomie psychique, de Lionel Souche, Jean-Paul Durand et Nicolas Baltenneck publié dans livre Mieux comprendre la thérapie EMDR : 13 études de cas, ouvrage collectif, sous la direction de Lionel Souche et Nicolas Baltenneck, publié par In press, dans la collection Concept-psy. 

Extraits :

1. Présentation de la problématique

Au niveau international, l’ensemble des conduites à tenir en matière d’application des dispositifs de soins pour retraitement de l’information auprès de personnes déficientes visuelles sont assez pauvres. Les directives les plus représentatives englobent la recommandation de favoriser d’autres formes de SBA que les mouvements oculaires. Il est particulièrement question de tapings, ciblés sur les rotules, clavicule, épaules. Psychologues cliniciens spécialistes de la déficience visuelle pour deux d’entre nous et amateur d’élaboration des paradoxes pour un autre, nous avons eu à cœur de réfléchir collégialement à une adaptation pertinente du traitement EMDR auprès d’une patiente présentant une cécité tardive. Il s’agissait pour nous avant tout d’apporter de l’aide à une bénéficiaire d’un service de rééducation d’insertion. En dépit d’une prise en charge complète par une équipe pluridisciplinaire attentionnée, peu d’améliorations étaient apportées à d’authentiques angoisses de morts nocturnes. Au-delà de cette réflexion sur une prise en charge à titre individuelle, notre ambition était d’apporter un éclairage sur la nécessité d’adapter les processus thérapeutiques de la méthodologie EMDR en situation de handicap, ici la déficience visuelle. Comment œuvrer au cœur d’un dispositif qui prive d’emblée de l’intérêt des mouvements oculaires alors qu’il est fondamentalement défini par ceux-ci ? Tel fut l’enjeu majeur de ce chapitre conçu comme une expérience au service d’un public privé de la vision85.
2. Choix et intérêt du cas
Le cas présenté propose d’appréhender une méthodologie spécifique dans la prise en charge en EMDR particulièrement dans le sens où il était inenvisageable de proposer des mouvements oculaires en fonction du dispositif guide book. Nous cherchons à dépeindre comment le modèle TAI est possiblement apte à révéler des compétences masquées précisément par la nature du sujet à l’origine de la démarche thérapeutique.
3. Prise en charge
Nous présentons ici une étude de cas à partir de la prise en charge sur une douzaine de séances d’une femme de 52 ans, déficiente visuelle tardive aux troubles de l’adaptation multiples. Aujourd’hui en voie de resocialisation après avoir été déclarée inapte au métier d’enseignante en musique par l’administration française, nous notons qu’elle est née au milieu d’une fratrie de trois enfants, issus de
85. Cela éclaire l’alternance de je et de nous dans l’écriture de ce chapitre dans la mesure où l’un d’entre nous a particulièrement opéré en tant que psychothérapeute alors que l’ensemble des synthèses et des développements font l’objet d’un travail groupal de reprises et d’analyses en post-séances. …

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Mieux comprendre la thérapie EMDR : 13 études de cas

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