Etre psychanalyste et utiliser le EMDR?

Etre psychanalyste et utiliser le EMDR?

Mis à jour le 30 septembre 2022

Une article Etre psychanalyste et utiliser le EMDR? de Freek Dhooghe, publié sur le site http://www.bsp-ebp.be

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été en analyse pendant des années; et cela fait autant d’années que je chemine avec la psychanalyse, aussi bien dans le cadre d’entretiens individuels à Leuven que dans le travail à la Traversière, une communauté thérapeutique à Nivelles, qui accueille surtout des personnes psychotiques en se référant à la psychothérapie institutionnelle. C’est suite à un stage effectué à la Borde et à des séminaires szondiens avec Jacques Schotte à Louvain-la-Neuve, que Oury, Szondi et Schotte sont devenus pour moi des références, à côté de Freud. Il y a dix ans, je me sentais cependant frustré de devoir à chaque fois réexpliquer qui est Szondi, ce qu’est la psychothérapie institutionnelle. De la même manière, et particulièrement en Flandre, le mot psychanalyse ne suscitait que rarement des réactions enthousiastes, pas davantage chez les collègues que chez les patients. Par nécessité de me donner un update et de me relier aux collègues néerlandophones, j’ai éprouvé le besoin d’une nouvelle formation.

Par hasard, j’ai rencontré la méthode du EMDR et j’ai commencé la formation. Je me suis senti étranger aux autres participants mais aussi parmi les amis psychanalystes, à qui je n’osais pas trop en parler. J’ai malgré tout terminé cette formation, et je continue à utiliser régulièrement le EMDR. Ce qui me motive, c’est la vitesse à laquelle les patients disent spontanément: «C’est terminé, je me ressens comme avant, j’ai grandi». C’est le cas de ce jeune homme qui consulte après une rupture amoureuse qu’il n’arrivait pas à digérer; après plusieurs séances difficiles, spontanément il se visualise dans un trou, tendant sa main pour recevoir de l’aide, tout en se voyant en même temps en dehors du trou, comme dédoublé, se tirant lui-même. Tout d’un coup, toute la tension avait disparu. C’est aussi le cas d’un homme plus âgé qui dit, après avoir traité une histoire familiale fort compliquée: «Je sens que c’est passé, je l’ai traversé. C’est triste que les choses se soient passées ainsi, mais je me suis entouré à présent de gens ouverts et positifs. Le passé c’est le passé». Ce soulagement, le changement que les patients ressentent est souvent très clair, et même physiquement visible dans leur posture, leur visage. Et ce changement perdure à plus long terme. C’est ce que les collègues et les patients ont du mal à croire. (…)

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