Livre : Traité de Psychologie Positive

Mis à jour le 14 octobre 2022

Traité de Psychologie Positive. Fondements théoriques et implications pratiques, co-dirigé par Charles Martin-Krumm et Cyril Tarquinio, Editions De Boeck, Bruxelles

Présentation du livre par l’auteur :

« C’est facile, je peux… », un adage de la méthode Coué qui met en avant la force de la pensée positive, pourrait dans une certaine mesure refléter ce que prône la Psychologie Positive. En fait, ce courant de la psychologie, dont les origines et les fondements théoriques feront l’objet de la première partie de l’ouvrage couvre différentes thématiques qui sont devenues porteuses d’autant de thématiques de recherche. Dans la seconde partie en seront présentés différents axes, de ceux qui traitent par exemple du bien-être subjectif ou du bonheur aux états de grâce en passant par les concepts d’optimisme et de pessimisme, de motivation ou de rôle de l’activité physique. Différentes études seront présentées, montrant la nature de l’impact de ces facteurs sur différentes variables comportementales, affectives ou cognitives. La Psychologie Positive, à l’instar d’autres courants de la psychologie, propose aussi différentes modalités d’intervention, aussi la troisième partie s’attachera à en détailler certaines dans le domaine du coaching, dans celui du fitness et de la nutrition ou de la résilience par exemple. Mais forcément, dans le domaine de la Psychologie Positive, un certain nombre de questions sont posées, à la fois en termes de conceptualisation mais aussi de futur. Quel enseignement ? Quelles orientations pour la recherche ? Quelles méthodologies ? Quelles retombées en termes d’intervention ? Les réponses à ces questions, ainsi que les questions de recherche qui se posent seront abordées dans la quatrième et dernière partie de l’ouvrage.

Ces thématiques seront traitées dans la première partie par les meilleurs chercheurs ou praticiens internationaux dans le domaine de la Psychologie Positive, aussi Martin Seligman, fondateur de ce courant, est il le plus à même d’en présenter les origines et les fondements théoriques. Shelly Gable et Jonathan Haidt vont compléter le pourquoi et le comment de la Psychologie Positive. Antonella Delle Fave, Présidente des Réseau Européen de Psychologie Positive (European Network of Positive Psychology, ENPP) et de l’Association Mondiale de Psychologie Positive (International Positive Psychology Association, IPPA) précisera l’actualité, les domaines développés ainsi que les différents champs d’application.

Dans la seconde partie, Manfred van Dulmen propose d’abord une méthodologie de recherche en Psychologie Positive. Une autre illustration en termes de recherche développée par Felicia Huppert va permettre de faire le point sur la manière de mesurer le bien-être, Antonella Delle Fave et Marta Bassi démontreront comment il est susceptible d’affecter la vie des individus, et Ed Diener et Martin Seligman montreront comment des choix politiques peuvent se révéler déterminants sur celui des populations. Dans une même logique, Pelin Kesebir et Ed Diener nous livreront des éléments issus de leur réflexion et d’un véritable débat philosophique sur le bonheur. Une série d’études réalisées par Julia Boehm et Sonja Lyubomirski montreront qu’il est possible à la fois d’en proposer un modèle, et pour une part importante de le contrôler. Rutt Veenhoven se penchera sur une problématique liée à sa promotion pour le plus grand nombre. Comme le bien-être et le bonheur, l’optimisme fera l’objet lui aussi d’un chapitre le présentant comment une variable de personnalité dépassant le simple fait que la personne considère que son avenir est prometteur. Charles Martin-Krumm en présentera différentes conceptions avec les effets qui lui sont associés tant en termes de comportements chez les individus qu’en termes d’effets indirects sur des facteurs comme la santé physique ou mentale, la résilience, ou la confiance en soi. Sous certaines conditions, l’optimisme peut se révéler être une force chez l’individu. Ces forces, déclinées en forces de caractère et en vertus, ce sont Christopher Peterson et Nansook Park qui en présenteront une classification et une méthodologie de mesure. La « sagesse », concept qui sera abordé dans la classification évoquée précédemment, sera développé de manière spécifique et originale par Ursula Staudinger, Jessica Dömer et Charlotte Mickler. Il est possible de considérer la motivation qui peut animer un individu comme une véritable force chez lui. Philippe Sarrazin et Luc Pelletier vont développer une approche de la motivation, en relation avec le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque afin d’établir une possible contribution de ce cadre théorique à la psychologie positive, au même titre, pour clore cette seconde partie, que l’activité physique selon deux argumentations construites d’abord par Kate Hefferon puis par David Trouilloud. Michele Tugade va présenter les relations entre la résilience et les stratégies de coping. Pour finir, Robert J. Vallerand,  Anne-Sophie Gousse-Lessard et Jérémie Verner-Filion présenteront la passion en tant qu’objet d’étude.

Que serait une approche de la psychologie telle qu’elle est proposée ici si celle-ci n’était pas associée à des techniques d’intervention ?

Dans la troisième partie de cet ouvrage, certaines vont être développées, à l’instar des thérapies fondées sur les mouvements oculaires (EMDR : Eye Movement Desentization and Reprocessing) que Cyril Tarquinio et Martine Laizeau vont présenter, celles fondées le « post traumatic growth » développé par Marine Kretsch, Stephen Joseph et Cyril Tarquinio, sur la pleine conscience de soi (mindfullness) présentée par Cyril Tarquinio et Claude Berghmans, sur le lien entre la psychologie de la santé et la psychologie positive par Cyril Tarquinio, sur le développement positif chez les adolescents par Teresa Freire, la promotion de l’optimisme par Andrew Shatté, l’ACT par Bénédicte Gendron, ou le fitness et la nutrition par Marie-Josée Salvas et Kathryn Heninger Britton.  Nash Popovic montrera comment il est possible d’être positif avec les personnes, Philip Watkins les effets de la gratitude qu’il est possible d’éprouver pour les individus, et Anne Conway, Michele Tugade, Lahnna Catalino et Barbara Fredrickson l’impact des émotions positives. A l’heure actuelle, nombreux sont les organismes qui proposent une véritable prise en charge de leurs personnels. Kim Cameron développera un exemple d’impact positif de la mise en place d’un leadership positif. Pour finir dans ce chapitre consacré aux techniques d’intervention, Caroline Adams Miller exposera une technique d’accompagnement personnel (coaching) issue de la Psychologie Positive.

Le premier chapitre de la quatrième partie de cet ouvrage a pour vocation d’illustrer comment des programmes d’enseignement peuvent être conçus grâce aux propositions d’Ilona Boniwell. Mais loin de vouloir présenter la Psychologie Positive comme étant la solution à tous les maux dont pourraient souffrir les individus, il est aussi destiné à faire le point sur différentes questions conceptuelles qui seront posées par James Pawelski, et à imaginer un futur dont Daniel Lalande et Robert Vallerand nous brosseront un contour qui permettra aux lecteurs séduits par cette approche d’en faire un objet de recherche personnel.

Ce traité de Psychologie Positive, premier de la sorte en langue française à destination des psychologues, des chercheurs, des étudiants de master 1èreème année ou doctorants regroupe pour la première fois les meilleurs auteurs mondiaux, souvent de culture anglo-saxonne, dans un ouvrage qui permet d’avoir une vue d’ensemble de ce courant prometteur de la psychologie tant en termes de perspectives de recherches que de modalités d’interventions.

Site de l’auteur : www.cyriltarquinio.com

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