
Une métaphore réaliste du rôle du thérapeute dans l’EMDR
Mis à jour le 3 octobre 2025
Un article de Thomas Zimmerman, publié dans Go with that
Article publié en anglais – accès libre en ligne
Je considère mon rôle de thérapeute EMDR comme celui d’un assistant navigateur qui travaille avec les patients pour retraiter les traumatismes. Cette métaphore peut être élégante. Elle suggère que l’un des principaux objectifs de notre relation est le mouvement. Ce que j’apporte à la relation, c’est l’expérience liée à la manière dont les routes relient l’endroit où se trouve le patient à l’endroit où il veut aller. J’ai effectué des voyages similaires dans ma propre vie et avec beaucoup d’autres personnes. Ces expériences m’ont appris des choses utiles et essentielles. Bien qu’une grande partie du travail initial donne l’impression que j’assume un rôle principal, je prends soin de souligner que je suis un assistant dans le parcours du patient.
Ma capacité d’assistance se manifeste d’abord sous la forme d’informations et de planification. Ma propre expérience et la sagesse collective de la route m’enseignent que plusieurs choses doivent être mises en place avant de partir. Tout d’abord, nous devons avoir une estimation raisonnable de l’endroit où nous nous trouvons actuellement (sans une bonne évaluation de notre position actuelle, nous ne saurons jamais dans quelle direction aller). Deuxièmement, nous devons savoir où le patient veut aller (à quoi ressemblent la guérison et le rétablissement de son point de vue – et comment nous saurons quand nous y arriverons). Troisièmement, nous devons évaluer et rassembler les ressources dont le patient aura besoin pour effectuer ce voyage en toute sécurité et de manière efficace (s’assurer que les pneus sont correctement gonflés, faire le plein d’essence, trouver un itinéraire et de l’argent liquide en cas d’urgence). Pour chacun de ces éléments, nous discutons et négocions les différences éventuelles. Je remets à plus tard et je m’adapte lorsque c’est nécessaire. Encore une fois, je suis l’assistant. Ce n’est pas mon voyage.
Une fois que le patient est prêt à bouger, je l’aide à s’engager sur la route initiale. Une fois que le patient est sur cette route, je pivote vers une position derrière le patient et ma capacité à voir ce qui vient ensuite est immédiatement obscurcie. Bien que je ne puisse pas savoir avec certitude ce qui va suivre, l’un de mes principaux rôles est de m’assurer que le patient est sur une route praticable qui va dans la direction de la destination (une route qui n’est pas un cul-de-sac, qui n’est pas une longue déviation ou qui ne tourne pas en rond). Comme je ne peux pas voir devant moi, je dois guider le patient en me basant sur le paysage latéral. Lorsque le patient rencontre un obstacle ou un blocage, c’est à moi de le détecter et de l’aider efficacement à le contourner (même si je ne sais pas toujours de quel obstacle il s’agit tant que nous ne l’avons pas en grande partie franchi). Une grande partie de mon travail consiste à apporter confort et soutien au patient au fur et à mesure qu’il avance dans son cheminement. Ce n’est pas à moi de choisir les routes. C’est le patient qui doit les choisir, car lui seul peut voir ce qui l’attend. Si le patient veut prendre la route suivante, je peux le conseiller sur la façon de tourner (c’est-à-dire sur la partie à remarquer, là encore en fonction de l’expérience, de l’intuition et du paysage).
L’EMDR me place parfois dans une position inconfortable. Je peux être tenté de prendre le volant. Je peux être un conducteur contrôlant sur la banquette arrière. L’EMDR exige que je contrôle ces impulsions et que je m’écarte du chemin du patient. Encore et encore, je m’écarte du chemin. Je suis obligé de faire confiance, encore et encore, à ce processus, à ce réseau de voies à l’intérieur de nous. J’ai fait suffisamment de voyages pour voir la sagesse et l’élégance de cette démarche. Chaque jour, j’ai l’occasion d’accompagner des personnes dans le dur travail qu’elles accomplissent pour se rétablir. La plupart du temps, je suis simplement derrière eux. Je valide. Je suis plus un témoin qu’un guide. J’encourage. « Remarquez cela. La route peut être accidentée et cahoteuse, mais le voyage apporte plus de beauté que je ne peux en décrire.
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Références de l’article Une métaphore réaliste du rôle du thérapeute dans l’EMDR
:
- auteurs : Thomas Zimmerman
- titre en anglais : A Workable Metaphor for the Therapist Role in EMDR
- publié dans : Go with that
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Dossier(s) : Se lancer en EMDR