Le soutien informel et professionnel des étudiants dont les parents ont des problèmes d'addiction 

Le soutien informel et professionnel des étudiants dont les parents ont des problèmes d’addiction 

Mis à jour le 7 juin 2025

Une étude qualitative longitudinale sur trois ans de van Namen, D. M., Hilberink, S. R., de Vries, H., Nagelhout, G. E., & van Staa, A., publié dans BMC Public Health

Article publié en anglais – accès libre en ligne

Résumé

CONTEXTE ET OBJECTIF 

Les problèmes d’addiction affectent également la vie des membres de la famille. 

Cette étude vise à examiner : 

  • (1) les expériences des jeunes adultes membres de la famille en matière de soutien informel et professionnel pour faire face à l’impact des problèmes d’addiction de leurs proches 
  • et (2) la manière dont ces expériences évoluent dans le temps. 

MÉTHODE 

Etude qualitative longitudinale sur trois ans. 

Quatre séries d’entretiens individuels approfondis et semi-structurés ont été menées. 

Trente étudiants âgés de 18 à 30 ans ont participé à l’étude au départ. 93 % d’entre eux ont participé à au moins deux entretiens, et 80 % ont participé à trois ou quatre entretiens. 

Le modèle Stress-Strain-Information-Coping-Support a été utilisé, et l’analyse de contenu dirigée a été appliquée. 

RÉSULTATS 

Cinq thèmes principaux ont été extraits des données : 

  • (1) Soutien informel ; 
  • (2) Soutien éducatif ; 
  • (3) Soutien médical ; 
  • (4) Facteurs de résilience ; 
  • (5) Évolution dans le temps. 

Le soutien informel et éducatif a été plus souvent décrit comme plus efficace que le soutien médical, bien que le nombre de participants ayant demandé un soutien médical ait augmenté au fil du temps. 

Parmi les éléments de soutien efficaces, citons la possibilité de discuter de leurs expériences avec des personnes qui les écoutent sans jugement ni conseils non sollicités et l’établissement de relations de confiance à long terme avec des personnes de l’environnement social et des professionnels. 

Les participants ont été traités principalement par la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR). 

Apprendre à distinguer les pensées justes des pensées inexactes, en particulier à propos d’eux-mêmes, a été considéré comme efficace. 

Les thérapies axées sur le corps sont remarquablement absentes. 

La recherche d’un soutien efficace en matière de soins de santé a souvent été un chemin long et sinueux à travers diverses thérapies et thérapeutes. Les participants n’étaient pas attirés par les interventions des groupes de pairs, mais avaient besoin de conseils sur la manière de traiter avec leurs proches. Ils avaient également besoin que leurs proches reconnaissent le mal qu’ils avaient fait. Cette reconnaissance leur a rarement été accordée. 

CONCLUSIONS 

Il est recommandé de former les professionnels de l’éducation et de la santé à reconnaître les besoins de soutien des jeunes dont les parents ont des problèmes d’addiction, à les aider à y faire face ou à les orienter de manière adéquate. 

Nous suggérons également d’élargir le champ du soutien professionnel offert aux FAM, en y incluant des interventions axées sur le corps et la culture.

En savoir plus 

Références de l’article Le soutien informel et professionnel des étudiants dont les parents ont des problèmes d’addiction :

  • auteurs : van Namen, D. M., Hilberink, S. R., de Vries, H., Nagelhout, G. E., & van Staa, A.
  • titre en anglais : ‘Please, see me’ ; Informal and professional support of students with relatives with addiction problems : a three-year longitudinal qualitative study 
  • publié dans : BMC Public Health, 24(1), 3092
  • doi : 

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