Les études portant sur le traitement EMDR d’enfants et d’adolescents traumatisés

Les études portant sur le traitement EMDR d’enfants et d’adolescents traumatisés

Mis à jour le 30 septembre 2022

L’efficacité du traitement est établie par plus de quinze études qui ont étudié le traitement par l’EMDR d’enfants et d’adolescents traumatisés

Si un nombre considérable d’études évaluent le traitement des traumas de type I par  l’EMDR, apportant des preuves solides de son efficacité, rares sont celles qui ont investigué spécifiquement le traitement EMDR des traumas de type II.

Un certain nombre d’études ont exploré les effets de l’EMDR chez l’enfant après des traumas de type I comme une catastrophe naturelle (Chemtob et al., 2002 ; Fernandez, 2007 ; Greenwald, 1994), un cambriolage (Cocco & Sharpe, 1993), et des accidents de la route (Kemp et al., 2010 ; Ribchester et al., 2010). Elles ont montré que les symptômes d’ESPT, la dépression, l’anxiété, les troubles du comportement, peuvent être ramenés par l’EMDR à leurs niveaux d’avant le trauma, et que ces améliorations se maintiennent lors des suivis. Une comparaison de l’EMDR et de la TCC (de Roos et al., 2011) a montré que, si les deux formes de traitement réduisent les symptômes de trauma, l’EMDR le fait en moins de séances, et les auteurs en concluaient à sa plus grande efficacité.

Les recherches apportent un soutien solide à la notion de l’efficacité de l’EMDR pour le traitement des traumas de type I ; elle peut être plus efficace que la TCC (de Roos et al., 2011 ; Jaberghaderi et al., 2004), et produit une réduction significative des symptômes, ces résultats se maintenant à long terme.

Si le traitement de traumas de type II, et en particulier les violences interpersonnelles, a été très largement investigué dans des études portant sur la thérapie TCC (Sanchez-Meca et al., 2011), il n’y a qu’une étude contrôlée sur l’EMDR auprès d’enfants qui ont subi ce type de trauma ( Jaberghaderi et al., 2004). Les traumas de type II peuvent entraîner des troubles del’attachement et de graves modifications de la personnalité (Terr, 1991), qui vont impacter le traitement nécessaire. Dans de tels cas, la thérapie familiale peut être très utile, tout particulièrement dans les cas de violence domestique et d’abus intrafamilial (Amaya-Jackson, 1995). L’intégration de l’EMDR à la thérapie familiale peut permettre d’aborder les séquelles complexes qui suivent les abus sexuels (Maxfield, 2007) et d’autres stresseurs relationnels comme le divorce (Klaff, 2007).

Michel Silvestre, formation EMDR enfants

  • Adler-Tapia, R. & Settle, C. (2008), EMDR and the Art of Psychotherapy With Children. Springer Publishing Company.
  • Erdman, P. & Caffery, T. (2003), Attachment and Family Systems, Routledge ,New York.
  • Greenwald, R. (1999), Eye Movement Desensitisation & Reprocessing in child & adolescent psychotherapy. Aronson; Northvale.
  • Jarero, I., Artigas, L., & Hartung, J. (2006), EMDR integrative group treatment protocol: a post-disaster trauma intervention for children and adults. Traumatology, 12, 121-129
  • Lovett, J. (1999), Small wonders. Healing childhood trauma with EMDR. The free press: New York
  • Morris-Smith, J. & Silvestre, M. (2015), L’EMDR pour l’enfant et sa famille. Dunod.
  • ¨Morris-Smith J.(2002), EMDR Clinical Application with Children, Association of Child Psychology and Psychiatry Occasional Paper n°19,.
  • Ogden, P., Minton, K., Pain, C. (2006), Trauma and the Body, a sensorimotor approach to psychotherapy (pp26-40),. W.W. Norton & Company, inc., New York.
  • Silvestre, M. in Delage, M. & Cyrulnik, B.(2010), Famille et Résilience, Odile Jacob, Paris.
  • Tinker , R.H. & Wilson, S.A. (1999),Through the eye of a child. Norton & Company: New York.
  • National Child Traumatic Stress Network (nctsn)
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