Traitement du PTSD par EMDR après accident de personne

Mis à jour le 11 novembre 2020

Un article Traitement du PTSD par EMDR après accident de personne, de Céline Verge, Dorothée Even, Guillaume Vaiva, publié les Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement
Article publié en français – disponible en ligne (payant) 
Résumé (titre 2)

Introduction

Les accidents de personne (AP) sont fréquents à la SNCF et leurs conséquences peuvent être lourdes, en particulier en termes de syndrome de stress post-traumatique (PTSD). L’EMDR a fait l’objet de nombreuses publications dans cette indication, mais reste une technique contestée. Nous rapportons le cas de monsieur R., 45 ans, agent de conduite des TER depuis 22 ans, victime d’un AP le 16.09.2017. Il ne présentait aucun antécédent psychiatrique connu et n’avait jusqu’alors jamais consulté de spécialiste suite à un 1er AP en 2015 en l’absence de séquelle.

Matériel et méthodes

Il a été reçu en visite médicale de reprise le 16.10.2017. Étaient alors relevés à l’anamnèse une relative anorexie, des troubles du sommeil majeurs avec réveils itératifs, non jugulés par la prise de bromazepam. Il existait une reviviscence des faits l’impactant au quotidien mais il n’avait pas spontanément pris contact avec un psychologue en l’absence de bénéfice attendu selon lui. Le médecin du travail s’opposait alors à la reprise et l’orientait vers le psychiatre qui diagnostiquait un PTSD d’intensité modérée à sévère consécutif à l’accident de personne, pour lequel il l’orientait vers le CHRU de Lille pour prise en charge par thérapie individuelle EMDR sous médication avant éventuelle reprise des fonctions.

Résultats

À la suite des 8 séances d’EMDR subsistaient des troubles du sommeil mineurs (un seul réveil nocturne). Monsieur R. ne présentait plus d’appréhension à l’idée de reprendre l’activité de conduite et la reprise des fonctions était donc entérinée le 11.01.2018, sous réserve néanmoins d’un accompagnement lors de sa 1ère journée de service. L’évaluation de santé au travail à un mois mentionnait la persistance ponctuelle de bouffées vaso-motrices lorsque l’agent était confronté à des conditions météorologiques similaires à celles du jour de l’AP initial ainsi qu’une légère dégradation du sommeil, ne remettant néanmoins pas en cause son aptitude au poste. Le psychiatre évoquait alors la normalité de ces symptômes, avec un amendement progressif attendu au fil des mois, ce qui fut constaté à l’anamnèse lors des différentes visites de santé au travail qui ont eu lieu au décours.

Conclusion

La prise en charge par thérapie EMDR sous médication proposée dans ce cas s’est accompagnée d’une amélioration clinique. Une réflexion est nécessaire pour définir dans quels contextes précis une telle orientation peut être envisagée, et de mieux en informer les médecins du travail.
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Références de l’article Traitement du PTSD par EMDR après accident de personne 
  • auteurs : Céline Verge, Dorothée Even, Guillaume Vaiva
  • publié dans : Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, Volume 81, Issue 5, October 2020, Page 533 – 36e Congrès National de Médecine et Santé au Travail
  • doi : https://doi.org/10.1016/j.admp.2020.03.292
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