Conseils de participants pour les vidéos pendant les supervisions

Conseils de participants pour les vidéos pendant les supervisions

Mis à jour le 22 avril 2024

Nous interrogeons continuellement les participants des formations initiales pour savoir ce qu’ils auraient aimé savoir avant de réaliser votre vidéo et connaître les conseils / astuces qu’ils aimeraient partager avec leurs collègues. 

Voici les réponses. 

Vous pouvez témoigner ici

Quels sont les conseils / astuces que vous aimeriez partager avec vos collègues ? 

Anastasia Bouchon, psychologue clinicienne dans un cabinet de RPS (clinique adulte) : 

  • Bien travailler le protocole avant de démarrer et préparer des fiches. 
  • Prendre des cobayes pour se sentir plus à l’aise avec le protocole. 
  • Visionner toutes les vidéos pour voir les erreurs/oublis et se perfectionner. 

Guillemette Casteres, qui exerce en cabinet libéral avec des adultes et couples : 

  • S’entraîner, s’entraîner, s’entraîner et ne pas hésiter a faire de la covision pour mieux intégrer le protocole  

Nathalie Coulon, psychologue du travail en libéral, qui suit de nombreux patients adressés suite burt-out, à domicile, en visio et un peu de cabinet : 

  • Attention au contre jour
  • Bien se noter les différents temps sur la feuille de suivi de la vidéo car on ne vous demandera le visionnage que de certains moments clef
  • Faites un test au préalable pour vérifier que l’on voit bien les SBA, les yeux du patient et l’on entend le son des voix

Arianne Ottolini, psychologue libérale : «  Très concrètement, tous les outils existant sur le marché : micro cravate. La possibilité d’être joint par les collègues pour donner des réponses concrètes. Un expert pour chaque modèle de smartphone. Plus généralement, pour chaque système d’exploitation : Ios, Microsoft, Android, Ubuntu… » 

G. : « Faire le plus de pratique possible sur des traumatismes simples » 

Diane : 

  • Régler les difficultés techniques : matériel informatique avant de faire votre enregistrement
  • Commencer à faire la pratique aussitôt après la formation théorique 

Stéphanie : «  Poser toutes les questions avant de présenter la vidéo » 

A. : « Filmer toutes les séances » 

Lucie : «  Pas la peine d’envoyer les vidéos en amont contrairement à ce que j’avais compris »  

Claire : «  N’ayez pas peur d’avoir vos feuilles de travail devant les yeux » 

Audrey : «  Il est vrai que cela est chronophage, mais en début de pratique, filmer toutes les séances et les visionner ensuite est très formateur. De plus, cela permet de s’habituer soi-même, ainsi que le patient, à la présence du téléphone / de la caméra. Même si la vidéo représente un enjeu en niveau 1 (validation), si elle n’est pas validée, elle demeure un très bon support de travail pour soi et les autres membres du groupe. Même si le son de l’enregistrement est correct, lors du partage de la vidéo en supervision, la vidéo n’est pas toujours bien audible. Si c’était à refaire, j’investirai probablement dans un micro. » 

Mélanie Pialot, Neuropsychologue en structure et établissement, adultes, personnes âgées : « Penser à la capacité de stockage et dans un  »lieu » sécurisé, comme disque dur externe, j’ai  »raté » des enregistrements à cause du matériel utilisé, trop peu de stockage et beaucoup de vidéos en peu de temps….. » 

Laura Bottini-Porsolt : « De faire plein de vidéos, de se regarder, pour s’améliorer, et ensuite se poser la question de la vidéo à soumettre » 

Karine Mairesse : « Ne pas tarder à se lancer »

Noémie MARCHÉ-ZERNA : « Filmez dès vos premiers entretiens pour vous familiariser avec la gestion de la caméra (mon ordinateur s’est mis en veille la première fois par exemple) et avec le fait d’être filmé.e et de filmer quelqu’un. Je crois que si on est à l’aise, le ou la patient.e aussi ! Organisez votre première supervision très très tôt (2 mois après la formation pour moi) car cela permettra de corriger des erreurs majeures dont vous n’avez pas conscience au début. Il y a tellement d’informations lors de la formation ! Cela vous corrigera dès le début et vous donnera confiance pour la suite. En plus, vous n’aurez eu que peu de séances donc moins de risque de prendre de mauvaises habitudes ou d’aller dans la mauvaise direction avec vos patients. »

Julie Vuillemin : « Filmer au maximum et décortiquer chaque vidéo pour pouvoir s’améliorer. »

Virginie Birobent : « Investir dans un petit micro cravate »

C. : « Je conseille we transfer pour le partage de vidéo. »

Hasina Andrianarivony Bakohariliva : « Toujours s’exercer à filmer (avec accord de l’un ou des parents) pour arriver à une vidéo adéquate. »

A. : « Ne pas s’éloigner du protocole standard, être scolaire. »

S. : « Possibilité d’augmenter le son avec logiciel imovie (sur mac) ou équivalent, et passer plusieurs fois la vidéo pour que ça améliore à chaque fois le son. »

Magalie Ruzzin : « Certains patients sont très ouverts à la vidéo, ne pas hésiter à demander car on peut avoir de bonnes surprises ! »

FB : « Mes conseils seraient de lire le protocole tout simplement et d’annoncer vos «erreurs» au superviseur pour montrer que vous les avez comprises. »

S. : « De choisir un plan large si le bureau le permet, avec une bonne lumière et de faire la vidéo avec un patient « facile » pour pouvoir faire un protocole standard du début à la fin. Vu que ce qui est évalué est très « scolaire » : les phases du protocole standard, j’encourage mes collègues à garder le plus possibles le canevas sous les yeux au début et apprendre presque par cœur avant d’envisager de filmer. On rajoute le stress de la caméra seulement une fois qu’on connaît le protocole sur le bout des doigts! »

Anthony Bathsavanis : « La préparation du patient est primordial. Ne pas attendre avant de faire des vidéos. Filmer absolument toutes les séances de désensibilisation et surtout, les visionner tout en regardant le protocole. C’est fou à quel point nos erreurs nous sautent aux yeux quand on se revoit faire. Et l’inverse est vrai aussi, on sait à coup sûr quand on a fait une bonne séance. Le suivi du protocole ne doit tolérer aucune improvisation, le fait de lire peut sembler bizarre, mais j’ai intégré cet élément à la préparation que j’ai faite avec le patient, il était au courant que j’allais lire et il était d’accord avec ça. Il est nécessaire de le suivre très scrupuleusement, mot à mot, et ça fonctionne (et ça ne fonctionnera pas mieux, voire moins bien, si on commence à vouloir ajouter, retirer ou modifier un mot par ci par là, ne serait-ce parce que quand on veut revenir au protocole, on risque de s’embrouiller). »

A. : « Faites une ou plusieurs vidéos d’entraînement pour être plus détendu. Le stress ou l’envie de bien faire peuvent gêner le déroulement du protocole, surtout pour la phase 3 »

C. : « Pratiquer dès la fin de la formation pour se familiariser rapidement et efficacement avec le protocole. Répéter de nombreuses fois le protocole pour gagner en fluidité Pour ma part , j’ai reecrit l’ensemble du protocole avec toutes les étapes en sélectionnant ce qu’il faut dire et ça m’est bien utile. Quand on dit au patient qu’on va lire le protocole par souci de l’appliquer parfaitement, ça facilite sa compréhension et notre apprentissage. »

F. : « L’importance de faire le minutage et de suivre le schéma donné: cela permet de s’approprier de toutes les étapes du protocole »

C. : « Astuce technique : si on filme avec une webcam, prévoir d’enregistrer le son en séparé (par ex avec le téléphone) et synchroniser les deux au montage. Cela permet d’avoir un son beaucoup plus qualitatif. »

Qu’auriez-vous aimé savoir avant de réaliser votre vidéo ?

Anastasia Bouchon, psychologue clinicienne dans un cabinet de RPS (clinique adulte) : «  Les explications étaient claires ». 

Guillemette Casteres : «  Quels sont les critères très précis à voir sur la vidéo : Nous voir de dos, Entendre bien, Bien cadrer le temps de parole du patient, le couper si nécessaire pour aller au mieux au cœur du processus »  

Nathalie Coulon : «  Qu’il n’était pas nécessaire de l’envoyer. C’est un grand format, et je ne suis pas une spécialiste 🙂 j’ai finalement réussi avec Transfert now (gratuitement)… alors que ce n’était pas nécessaire ! » 

Arianne Ottolini : «  Il faudrait ajouter une heure de formation pratique au niveau 1 pour parler de cet aspect technique. Juste une heure, l’avant dernier jour. Ce ne sont pas tous les conseils techniques dans le manuel ou en ligne qui manquent mais la possibilité pratique d’en parler avec les uns et les autres. Il serait intéressant, l’avant dernier jour de montrer une vidéo de 5 mn avec son binome. Dans cette vidéo, nous pourrions juste montrer le thérapeute en début de phase 4 et le patient. Juste 3 sets de sba. 5 mn certes mais autant de temps de gagné par la suite. » 

G. : «  Nous avions tous les bons éléments au préalable » 

Diane : « Je regrette de ne pas avoir présenté une vidéo à la première supervision »

Stéphanie : « J’aurais aimé savoir si elle était « présentable » avec un avis du superviseur en amont car j’ai présenté une vidéo sur un trauma récent afin de pouvoir apprendre et progresser sachant que c’était plus délicat mais je ne pensais pas que le protocole ne serait pas validé donc j’étais déçue d’avoir voulu présenter une vidéo plus complexe qu’un protocole de trauma simple » 

Lucie : « Peut-être préciser qu’il faut que chaque phase 3-4-5-6-7 doit être filmée et montrée (ce qui peut correspondre à plusieurs vidéos et pas une seule) » 

Claire : «  Qu’il faut vraiment respecter le protocole de façon très rigoureuse » 

Audrey : «  Les conseils donnés dans le manuel sont amplement suffisants. » 

 Mélanie : « Rien car le tutos et le superviseur nous accompagnent »  

 Laura : « le manuel m’a bien préparée à la vidéo » 

Karine Mairesse : « Avoir pu visionner un exemple de vidéo « idéale » »

Noémie MARCHÉ-ZERNA : « Les explications étaient très claires. Je n’ai pas eu de difficultés pour les aspects techniques. J’aurais aimé toutefois savoir quelle phase filmer en particulier ou s’il faut absolument tout filmer, et s’il faut faire une vidéo par phase. »

Julie Vuillemin : « Rien de plus que ce qui est déjà expliqué »

Virginie Birobent : « Je n’avais pas compris que la vidéo devait être « réussie », ce qui pour moi n’est pas une supervision mais un examen… »

C. : « J’aurai aimé avoir un exemple de vidéo fictive afin de vérifier si le mouvement était bon ou pour voir comment se placer exactement par rapport au patient. J’aurai aimé pouvoir poser des questions plus cliniques sur un chat ou un groupe d’élèves. »

S. : « Qu’il est possible de retraiter le son avec un logiciel »

FB : « J’aurais aimé savoir qu’il fallait élaborer un plan de ciblage détaillé en plus de la vidéo. Ma vidéo a été validée mais comme j’avais choisi une collègue et pas un « vrai patient », je n’avais pas une connaissance approfondie de sa problématique ni de son anamnèse, on m’a reproché de ne pas avoir fait de plan de ciblage. J’aurais aimé savoir qu’il fallait pour la première supervision du niveau 1 avoir conçu un plan de thérapie, et pas seulement une désensibilisation. Donc je trouve que l’attendu n’est pas vraiment calqué sur les praticums faits pendant le N1. »

S. : « J’aurais voulu savoir l’importance de voir ce qu’il y a autour du patient quand on le filme car j’ai eu des consignes un peu différentes d’un superviseur à l’autre. Certains m’ont dit qu’on devait particulièrement bien voir le mouvement des yeux et que le mode de stimulation (bras, baguette, machine, etc…) importait peu du moment que le patient était correctement stimulé. J’ai l’impression que les superviseurs ont leurs propres sensibilités à certains détails et que ça peut faire la différence. Par exemple, une collègue a eu un commentaire sur le fait que l’enfant n’avait pas les pieds par terre lors du retraitement et moi j’ai montré deux vidéos où l’enfant et l’ado était en tailleur et on ne m’a pas fait de commentaires là-dessus. Mes vidéos ont été validées du premier coup. J’ai trouvé par ailleurs qu’il y a une grande bienveillance à l’égard des apprenants à l’IFEMDR avec beaucoup d’explications sur les critères et sur le fait qu’une critique ou une non-validation de vidéo ne remettait pas en question sa capacité à devenir un excellent praticien EMDR. A l’IFEMDR, les superviseurs sont plus enclins à partager leur propre expérience qu’à … (nom d’un autre institut de formation) duquel je préfère m’éloigner pour ces raisons en ayant vu des collègues abandonner l’EMDR à l’issue de leur formation. Un grand merci à l’IFEMDR pour la qualité de l’enseignement, pas seulement au niveau théorique mais également dans l’accompagnement des apprenants. Il y a de l’humilité et du professionnalisme. Il y a également la reconnaissance que si on en est là, i.e. en formation pour devenir praticien EMDR, c’est qu’il y a déjà beaucoup de travail derrière. »

C. : « Avoir vu des vidéos exemplaires / avoir davantage de conseils techniques pour transférer la vidéo »

Anthony Bathsavanis : « L’importance primordiale de la préparation du patient à l’EMDR. Ma vidéo a été acceptée et je pense que je dois une partie de ma réussite au temps que j’ai passé avec le patient pour lui expliquer le fonctionnement du TAI et du processus EMDR mis en place pendant une séance. Il s’agit vraiment là d’un facteur déterminant que je connaissais bien sûr avant de faire ma vidéo, mais je n’avais sans doute pas mesuré à quel point c’était vraiment très important. »

C. : « Peut être voir davantage de vidéo ou en avoir pour visualiser et me familiariser avec le protocole. J’ai aussi manqué de technique pour transférer ma vidéo mais le groupe WhatsApp m’a bien aidé donc j’ai pu la présenter finalement ».

F. : « Que la notion d' »intégration du protocole » soit plus claire : les éléments cliniques fondamentaux à apprendre et à montrer absolument dans la video, notamment l’importance de faire une phase 3 parfaite ainsi que le début de la phase 4 »

C. : « Il faut se lancer très rapidement dans la réalisation d’une vidéo même si on n’a pas l’impression d’être prêt, car la réécouter et time-coder les différentes parties est très formateur et permet de progresser. Il m’a fallu faire plusieurs vidéos avant d’être satisfaite du résultat ! »

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