Etat de Stress Postraumatique (ESPT) suite à l'accouchement : nouvelles recherches et évaluation de la prise en charge avec la psychothérapie EMDR

Etat de Stress Postraumatique (ESPT) suite à l’accouchement : nouvelles recherches et évaluation de la prise en charge avec la psychothérapie EMDR

Mis à jour le 10 octobre 2022

Thèse de doctorat en psychologie Etat de Stress Postraumatique (ESPT) suite à l’accouchement : nouvelles recherches et évaluation de la prise en charge avec la psychothérapie EMDR, par Astrid Krings, sous la direction d’Elisabeth Spitz, soutenue le 01 juillet 2013, à l’Université de Lorraine , dans le cadre de Ecole doctorale Fernand Braudel (Nancy-Metz) , en partenariat avec APEMAC – Approches psychologiques et épidémiologiques des maladies chroniques – EA 4360 (laboratoire) .

Description :

Un vécu traumatique de l’accouchement et ses conséquences représentent un problème majeur souvent sous-estimé pour la santé de la femme (Ayers, 2004). Certaines femmes peuvent développer après leur accouchement un état de stress post-traumatique (ESPT). Une prévalence moyenne de 2% de femmes qui manifestent un ESPT postpartum est reconnu et un tiers des femmes présentent des symptômes cliniquement significatifs d’un ESPT (revue de la littérature Olde et al., 2006 ; Denis & Callahan, 2009). Partie 1 : une étude longitudinale quantitative avec quatre temps d’évaluation (fin de grossesse et 2, 6, 12 mois postpartum) a été menée auprès de 400 femmes. A deux mois postpartum 163 femmes ont répondu aux questionnaires, 32 femmes (19,6%) présentent des symptômes d’un ESPT suite à l’accouchement. A six mois postpartum, 97 femmes ont poursuivi l’étude et 11 présentent des symptômes d’ESPT (11,5%). L’analyse longitudinale et multifactorielle a montré des différences significatives entre le groupe des femmes « ESPT postpartum » et le groupe témoin concernant le sentiment d’auto-efficacité, les stratégies de coping et la qualité de vie. A douze mois postpartum, 80 femmes ont répondu aux questionnaires, 13 d’entre elles (16,5%) présentent des symptômes d’un ESPT postpartum. Une analyse de régression linéaire indique que les antécédents obstétricaux-gynécologiques, la présence d’affects dépressifs en prépartum et l’utilisation de la stratégie de coping d’auto-blâme ainsi que la difficulté à réinterpréter les situations de manière positive en postpartum (T2) prédisent l’apparition de symptômes d’ESPT postpartum à un an. Les résultats de l’analyse de médiation montrent un effet de la stratégie de coping auto-blâme (T2) sur la relation entre la perception du soutien à l’autonomie par l’équipe soignante à T2 et le score d’ESPT à un an postpartum (T4). Partie 2 : une étude qualitative a été menée afin de connaître les représentations des soignants sur le développement d’un état de stress post-traumatique suite à l’accouchement à l’aide une étude par entretiens. Indépendamment, un protocole de prise en charge des femmes présentant un ESPT consécutif à l’accouchement a été élaboré afin d’évaluer l’effet d’une prise en charge psychothérapeutique (thérapie EMDR) chez ces femmes en souffrance. Conclusion : les résultats de cette étude confirment la présence d’un ESPT postpartum chez un certain nombre de femmes. A partir de ces résultats, une réflexion clinique est proposée sur les améliorations possibles de la prise en charge des femmes souffrant d’un ESPT suite à l’accouchement

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