Harcèlement moral, harcèlement sexuel : ce qu'il faut savoir

Harcèlement moral, harcèlement sexuel : ce qu’il faut savoir

Mis à jour le 29 septembre 2022

Un article Harcèlement moral, harcèlement sexuel : ce qu’il faut savoir, publié dans economie matin

Extraits :

Seule la parole permet de libérer la victime de ce carcan qui l’enferme. Avec des proches, bienveillants, mais surtout si possible, et dès que possible, avec un psychologue spécialisé (par exemple, en EMDR), ou encore avec un psychiatre, dont les consultations sont remboursées par la Sécurité Sociale. Quant à la justice, aujourd’hui, en 2016, seuls 12 % des victimes de viols porteraient plainte. Un chiffre forcément extrapolé, puisque par définition, les victimes qui ne portent pas plainte sont inconnues des services de police, mais  vont parfois voir des associations, ou suivent une thérapie, pour surmonter ce qui leur est arrivé ! Surtout, une immense majorité, silencieuse, tente de surmonter seule ce qui lui est arrivé. 80 % des victimes de violences sexuelles et de harcèlement y parviennent, avec le temps. Mais les 20 % restants vont développer des syndromes de stress post traumatique (SPT), faisant d’elles des proies idéales pour d’autres agresseurs sexuels, qui savent détecter inconsciemment ces fragilités… Soumises alors à des situations analogues (on parle de réactivation de la mémoire traumatique), elles vont se dissocier, pour survivre, une fois de plus, et faire alors n’importe quoi à leur insu. Ce que l’entourage et parfois, le corps médical, n’arrive souvent pas à comprendre….

En matière de harcèlement sexuel, les victimes se comptent malheureusement par millions. Et le viol n’est souvent pas loin… Dans plusieurs affaires de harcèlement, la procédure a évolué en viol, donc, en crime, même si la tendance lourde, en France, est de paradoxalement requalifier des viols en agressions sexuelles, qui ne sont « que » des délits jugés par le tribunal correctionnel.  En tout cas, 100 % des femmes, interrogées dans un sondage récent, déclaraient avoir été victimes au moins une fois dans leur vie de propos sexuellement dégradants, ou de gestes déplacés. Par défaut, il faut donc désormais partir du principe que 100 % des femmes qui prennent le risque de dénoncer des faits de harcèlement sexuel disent probablement la vérité, car elles ont trop à perdre à enfiler le costume dégradant de victime d’agression sexuelle. Depuis 2003, la jurisprudence a d’ailleurs évolué. Les victimes n’ont plus à prouver qu’elles ont été harcelées, ce qui est souvent très dur à faire, faute de « traces » laissées par l’agresseur, parfaitement conscient de ce qu’il fait. C’est désormais à l’agresseur de justifier son comportement, sur la base des accusations de sa, ou de ses victimes présumées.

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