Intérêt de la thérapie EMDR dans le traitement des troubles phobiques

Intérêt de la thérapie EMDR dans le traitement des troubles phobiques

Mis à jour le 10 octobre 2022

Thèse de doctorat en Neurosciences Intérêt de la thérapie EMDR dans le traitement des troubles phobiques par Fethi Negadi, sous la direction d’Antoine Pelissollo, soutenue en 2008, à Paris 6.

Résumé

Parallèlement aux médicaments, le développement des traitements psychothérapeutiques acquière une légitimité thérapeutique de plus en plus confortée par les connaissances scientifiques. Actuellement, pour le traitement des troubles anxieux, la littérature met en avant l’efficacité des thérapies à base d’exposition comme la thérapie EMDR qui a été développée par Shapiro pour traiter surtout le stress post traumatique, mais aussi les phobies. Cette thérapie a été largement étudiée dans le traitement de l’Etat de Stress Post Traumatique avec des résultats satisfaisants, mais a fait l’objet de peu d’études dans le traitement des phobies et notamment avec composante traumatique. Notre travail a consisté à tester l’efficacité de cette thérapie dans les troubles phobiques avec ou sans composante traumatique. Pour cela nous avons d’abord effectué une méta-analyse pour déterminer la robustesse des résultats des études publiées, puis une étude contrôlée, randomisée en comparant dans un premier temps un groupe traité à un groupe non traité, et en utilisant des échelles psychométriques standardisées, une mesure physiologique, et un Test d’Evitement Comportemental. Les résultats de notre essai thérapeutique montrent que l’EMDR est supérieure à l’abstention de traitement, notamment sur le plan de l’évitement et de la sévérité symptomatique. Les mêmes résultats sont retrouvés lors de la réplication de la thérapie chez le groupe contrôle. Il ressort aussi en terme d’efficacité, que chez un tiers des patients, l’EMDR est remarquablement efficace et peut de ce fait être considérée comme une thérapie brève puisque, ces résultats sont en majorité obtenus à l’issue de six séances de thérapie seulement. Les résultats montrent aussi que le facteur traumatique constitue un marqueur en faveur d’une meilleure efficacité de l’EMDR.

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