Rapport INSERM sur l'EMDR

Rapport INSERM sur l’EMDR : techniques utilisées

Mis à jour le 10 octobre 2022

Durant l’été, nous vous proposons une série d’articles sur les données publiées par l’INSERM en juin 2015.

Aujourd’hui, nous nous intéressons aux techniques utilisées.

La thérapie EMDR  propose un procotole de traitement  architecturé en 8 phases et 3 temps (passé, présent et futur), basé sur la désensibilisation et le retraitement des souvenirs responsables de  nombreuses problématiques psychiques, physiques, psychosomatiques, comportementales et relationnelles, et d’une perception péjorative du monde. Les éléments du protocole de base sont issus de différents courants thérapeutiques et ont été rassemblés dans une dimension intégrative.

Les mouvements oculaires (MO) viennent soutenir et stimuler les proccessus associatifs impliqués dans le traitement adaptatif de l’information  tout au long des phases du traitement des souvenirs  non spontanément et naturellement intégrés (Shapiro 2001). Les mouvements oculaires peuvent être remplacés par des stimulations bilatérales alternées (SBA). En effet, différents types de stimulation oculaires, sonores ou tactiles tendraient vers le même effet.

Le protocole de base standard a donné lieu à de multiples déclinaisons qui répondent à des situations spécifiques (urgences, groupe par exemple), à des pathologies spécifiques (troubles anxio-phobiques, conduites de dépendance…) ou à des populations spécifiques (enfants et adolescents, auteurs d’agressions sexuelles par exemple).

es 8 phases de traitement sont listées dans le tableau ci-dessous (extrait de (Shapiro 2012) et que nous avons traduit, disponible en anglais sur le lien suivant : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3951033/

Des points de convergence existent entre l’EMDR et l’hypnose. En particulier, l’approche hypnotique peut être impliquée et utilisée au cours de la thérapie EMDR pour induire un état modifié de conscience lors de la phase 1 et faciliter l’accès aux souvenirs anciens, offrir un lieu de sécurité au patient lors de la phase de préparation, favoriser la remise en route du traitement adaptatif de l’information lors de la phase de désensibilisation en cas de blocage etc… Par exemple, l’outil hypnotique permet d’engendrer un changement d’état favorable au ressenti de bien-être dans le présent. Ce ressenti  de bien-être permet d’être exposé au matériel traumatique tout en gardant contact avec l’ici et maintenant sécure, ce qui évite  le risque  d’une retraumatisation. Les techniques d’hypnose permettent aussi de renforcer les dimensions de stabilisation du patient qui ne disposerait pas assez de ressources psychologiques pour mobiliser les informations positives nécessaires à l’activation efficiente du traitement adaptatif de l’information.

Des suggestions directes et/ou indirectes, l’emploi de métaphores, les techniques de dissociation, de contenance ou d’apaisement peuvent ainsi être utilisées au cours d’un traitement EMDR.

Néanmoins, lors de la phase de désensibilisation, aucune suggestion n’intervient et le patient ne présente aucun état modifié de conscience. Les lectures des EEG prises au cours de séances d’EMDR montrent un type d’ondes cérébrales correspondant aux paramètres d’éveil normaux. Pour plus de précisions sur les points de convergence et de divergence entre Hypnose et EMDR,

Les citations sont extraites du rapport sur l’évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose. Expertise scientifique réalisée par l’unité Inserm U1178 à la demande du Ministère de la Santé (Direction Générale de la Santé), publié en juin 2015.

Lire l’Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose

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