Santé mentale : Comment améliorer la prise en charge des jeunes ?

Mis à jour le 12 avril 2021

Un article Santé mentale : Comment améliorer la prise en charge des jeunes ?, publié par www.whatsupdoc-lemag.fr
 

Extraits 

Peur de la stigmatisation, absence de prise de conscience, manque d’informations… Les freins à la prise en charge des besoins psychologiques des jeunes sont nombreux. Alors comment y remédier ?
Alors que les troubles de la santé mentale explosent chez les jeunes, seuls 6 % d’entre eux ont consulté un professionnel de santé. C’est l’une des informations alarmantes qui ressort de l’enquête menée par l’Institut Ipsos pour la Fondation Fondamental en janvier dernier. « Cette dernière […] rappelle l’urgence d’agir pour mieux prendre en charge cette population particulièrement touchée », alerte le commanditaire.
Actuellement, 40 % des jeunes de moins de 25 ans présentent un trouble anxieux généralisé – soit 9 % de plus que chez le reste des Français. « Parmi les 22-24 ans, plus fréquemment isolés, hors du foyer familial, près d’1 sur 2 avoue des niveaux de problèmes qui font suspecter un seuil d’anxiété nécessitant une évaluation clinique psychiatrique », souligne la Fondation. Malgré ces ratios inquiétants – mais pas nouveaux, 46 % des jeunes interrogés confient ne pas « savoir grand-chose » sur les structures existantes pour les aider. Et « seulement 56% des 18-25 ans s’estiment bien informés sur les professionnels de santé à consulter en cas de questions sur leur santé mentale », poursuit l’organisation. 
Pour inverser la tendance, une seule solution : faire de la prévention à grand coup de communication à destination des proches, des parents, des professeurs… Mais aussi des soignants ! « Certains ne sont pas très au fait des signaux psychologiques », assure Lisa Letessier, psychologue clinicienne. Isolement soudain, irritabilité, colère disproportionnée, tristesse profonde, démotivation, comportements à risque (sexe, drogue, alcool), troubles du sommeil… « Il y a tout un tas de signes cliniques qui montrent qu’un jeune est en difficulté », rappelle la spécialiste.
Une fois repérés, ces signaux d’alerte doivent donner lieu à la redirection du patient vers la filière psychologique. « Beaucoup de médecins généralistes prescrivent des anxiolytiques et des antidépresseurs à leurs patients. Sans accompagnement psychologique pourtant, ce ne sont que des pansements ! », rappelle Lisa Letessier. Et d’ajouter : « Un médecin généraliste ne doit pas prendre un rôle de psychiatre ou de psychologue. Ils doivent avoir un rôle de repérage.
Autre levier à actionner pourtant : la formation des généralistes. Souvent en première ligne, ces derniers sont parfois contraints de pallier les failles du parent pauvre de la médecine. « Ce qu’on adorerait, c’est qu’il y est de plus en plus de professionnels qui se forment à l’EMDR et aux TCC, confie la psychologue clinicienne. Ça donnerait un relai supplémentaire. Et en situation de crise, c’est mieux que rien. »  (…) 
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