
5 choses à savoir sur le traumatisme vicariant
Mis à jour le 5 juillet 2025
Le traumatisme vicariant constitue une préoccupation croissante dans le domaine de la santé mentale et des professions d’aide. Ce phénomène, qui touche de nombreux professionnels exposés quotidiennement à la souffrance humaine, fait l’objet d’une attention particulière de la part d’Adélaïde Blavier, professeure de psychologie à l’Université de Liège, qui nous éclaire sur ses mécanismes et ses implications.
Le traumatisme vicariant, bien que lié à l’exposition à la souffrance, ne résulte pas de l’exposition directe aux éléments physiques de l’événement mais de l’engagement empathique avec les récits des personnes ayant directement vécu les événements. Par exemple, les agents de police qui écoutent de manière répétée des récits détaillés de violences sexuelles sur des enfants sont exposés à un traumatisme vicariant. De même, les magistrats lors du procès du 13 novembre 2015 ont été exposés à un TSPT direct par leur examen des images et des films des attaques, et à un traumatisme vicariant à travers les nombreux récits traumatisants présentés à la barre.
Dossier scientifique sur le traumatisme vicariant.
Le Cn2r propose également un dossier scientifique sur le traumatisme vicariant qui aborde notamment :
- Définition
- Des termes souvent confondus : distinguer le traumatisme vicariant de concepts voisins tels que la fatigue de compassion, le traumatisme secondaire et le burnout
- Quelles sont les réactions connues ?
- Des mécanismes de déclenchement identifiés
- Existe-t-il des stratégies d’intervention ? L’EMDR s’avère particulièrement adaptée au traitement des images intrusives liées aux récits entendus, permettant une désactivation de la charge émotionnelle associée à ces contenus.
- Le rôle des facteurs organisationnels et les pistes de recherches
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