De l’alliance de travail à la relation thérapeutique

Mis à jour le 17 janvier 2022

Marl Dworkin nous parle de l’alliance de travail et de la relation thérapeutique dans son livre sur la relation thérapeutique en EMDR :  EMDR and the relational impérative – The therapeutic relationship in EMDR treatment.  
Livre publié en anglais – disponible en ligne sur le site de l’éditeur – payant

Extraits

Le début de la relation thérapeutique commence par une bonne alliance de travail. Cela implique une facilitation de la définition des objectifs du patient, une compréhension explicite de la co-collaboration des tâches partagées entre chaque partie, et des différents rôles et responsabilités que chacun s’engage à assumer. Cela permet de créer un lien positif, basé sur le modèle mental d’une relation d’attachement suffisamment bonne dont le client a pu bénéficier dans sa jeunesse. Avec les patients qui fonctionnent bien, cette alliance peut prendre une séance ou un accord ; avec les patients plus perturbés qui ont souffert de formes précoces d’attachement préoccupé, dédaigneux, désorganisé, désorienté et craintif, cela prendra plus de temps. L’alliance de travail n’est qu’une partie de la relation dans la thérapie, et elle ne prend pas en compte théoriquement le phénomène de transfert ou de contre-transfert, bien que les débuts de ce phénomène puissent commencer dès le premier appel téléphonique du client potentiel au clinicien. Cette alliance peut être renforcée ou affaiblie par l’accord partagé sur les tâches et les objectifs, et la façon dont le client et le clinicien accomplissent ces tâches ensemble dans leurs rôles respectifs, selon le type d’approche thérapeutique adoptée par le clinicien. Geldo et Hayes définit trois types d’alliances de base : l’alliance nourricière, dans laquelle le clinicien est directif et soutient le patient, l’alliance orientée vers l’intuition, dans laquelle le clinicien stimule la compréhension du patient par son approche de l’intuition, et l’alliance de collaboration, qui est marquée comme une entreprise conjointe entre le clinicien et le patient travaillant ensemble sur des objectifs partagés.
L’alliance de travail porte différents noms, mais les variations devraient être plus semblables que différentes. Horvath et Bedi (Shapiro, en pré.), ont trouvé que la corrélation moyenne dans toutes les études entre l’alliance thérapeutique et le résultat de la thérapie était de 0,21, ce qu’ils considèrent comme une association modeste mais très robuste. L’alliance thérapeutique, à laquelle ils font référence, incarne la qualité et la force de la relation de collaboration entre le client et le thérapeute, généralement mesurée par un accord sur les objectifs thérapeutiques, un consensus sur les tâches de traitement et un lien relationnel (qui a la même caractéristique que l’alliance collaborative).
Gelso et Hayes soulignent également l’importance du fait que l’alliance soit différente dans les différents domaines de travail. Dans l’EMDR, l’importance de l’alliance est présente dès le début, dans la phase 1, lorsque le patient et le clinicien élaborent un plan d’action dans lequel leurs rôles et responsabilités sont clairement définis. Dans la phase 2, son importance existe lorsque le clinicien agit en tant qu’éducateur du processus auprès du patient. Dans les phase 3 à 5, évaluation, désensibilisation, et installation, l’alliance est cruciale, car c’est ici que les parties les plus intimidantes et les plus difficiles du travail se produisent dans EMDR. Ce sont les phases du travail actif sur le traumatisme. Bien qu’elle soit toujours importante, l’alliance peut ne pas être aussi cruciale dans les phases 6 pendant le corps du corps, la clôture et la réévaluation, puisque la part du lion du « détraumatage » et du retraitement sera, on l’espère, terminée. Il s’agit là de considérations générales, car chaque rencontre thérapeutique aura son propre ensemble de circonstances. C’est à partir du point d’ancrage de l’alliance de travail qu’émergent tous les autres aspects de la relation thérapeutique.

En savoir plus

Formation(s) : Relation thérapeutique – Stratégies relationnelles pour traiter les patients souffrant de traumas difficiles
Dossier(s) : La relation thérapeutique en EMDR
 

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