Dossier Programme de recherche 13-Novembre

Mis à jour le 4 avril 2023

Un vaste programme de recherche transdisciplinaire, baptisé « 13-Novembre », sur le thème de la construction de la mémoire vise à recueillir et analyser les témoignages de 1 000 personnes touchées de près ou de loin par les attentats de Paris du 13 novembre 2015, à plusieurs années d’intervalle.

Un programme transdisciplinaire :

Le programme intègre aussi bien des historiens, des neuropsychologues, des sociologues, des juristes, des lexicologues, des mathématiciens…
La communauté des chercheurs se mobilise pour comprendre les phénomènes qui sont à l’œuvre aujourd’hui.
La conception de ce programme de recherche est sans précédent : les guides d’entretiens ont été construits en commun par des historiens, des sociologues, des psychologues, des psychopathologues et des neuroscientifiques, afin que le matériel recueilli soit utilisable par chacune de ces disciplines. À ce jour, il n’y a pas d’étude équivalente dans le monde.

Le projet est porté par de nombreux laboratoires et institutions

Porté par le CNRS et l’Inserm pour le volet scientifique, par héSam Université pour le volet administratif, le programme 13-Novembre est financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (PIA).
Il mobilise plusieurs laboratoires de recherche :
– le Centre de recherche sur les liens sociaux, Cerlis (CNRS/Université Paris Descartes/Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
– le laboratoire Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (Inserm/EPHE/Université de Caen Normandie)
– l’Institut des systèmes complexes – Paris-Île-de-France (CNRS)
– le laboratoire Neuropsychiatrie : recherche épidémiologique et clinique (Inserm/Université de Montpellier)
– le Centre de recherche sur les médiations (Université de Lorraine)
– le laboratoire Bases, corpus, langage (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis).
Il associe de nombreux autres partenaires : l’INA, Santé publique France, l’ECPAD, l’EPHE, les Archives nationales, les Archives de France, l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, l’Université de Caen Normandie, la plateforme d’imagerie biomédicale Cyceron, le CHU de Caen, le quotidien Le Parisien- Aujourd’hui en France, Universcience, le Crédoc.
En outre, il bénéficie du soutien de plusieurs ministères, collectivités territoriales et associations : le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Culture et de la Communication, le secrétariat d’État à la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, la mairie de Paris, la mairie du 10e arrondissement de la Ville de Paris, la mairie du 11e arrondissement de la Ville de Paris, la ville de Saint-Denis, la communauté d’agglomération Caen la mer, la région Normandie, Normandie Université, l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation (Inavem), l’association Life for Paris : 13 novembre 2015, l’association 13 novembre : Fraternité et Vérité, l’association Paris aide aux victimes, l’Association française des Victimes du Terrorisme, le groupe paritaire de protection sociale B2V, l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (IMEC).

Déroulement du programme

L’étude se focalise sur une cohorte de 1 000 personnes qui ont été les témoins directs ou indirects des attentats du 13 novembre à Paris.
Quatre groupes ont été identifiés : le cercle 1 des personnes directement exposées aux attentats, survivants et proches des victimes, ainsi que les personnes qui sont intervenues sur les lieux ; le cercle 2 des habitants et usagers des quartiers visés par les terroristes, le cercle 3 des quartiers périphériques de Paris et le cercle 4, plus lointain, des habitants de plusieurs villes de province – dont Caen et Metz.
Quatre campagnes d’entretiens filmés seront réalisées : la première est à l’automne 2016, la deuxième aura lieu deux ans plus tard, une troisième cinq ans plus tard et la dernière dix ans plus tard.
Des médiateurs, des enquêteurs et des chercheurs vont recueillir puis analyser les témoignages de ce groupe de 1000 personnes volontaires. Les mêmes personnes seront interrogées à quatre reprises.
Les premiers résultats devraient être livrés à l’automne 2017. Les résultats finaux sont attendus pour 2028, deux ans après les derniers entretiens.

Objectifs : 

Comprendre l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective, comment l’une et l’autre évoluent au fil du temps et comment elles s’influencent mutuellement pour aboutir à un discours cohérent et qui a un sens pour l’individu comme pour la collectivité.
Les témoignages individuels seront mis en perspective avec les traces de la mémoire collective telle qu’elle se construit au fil des années : les journaux télévisés et radiodiffusés, les articles de presse, les réactions sur réseaux sociaux, les textes et les images des commémorations…
De plus, pour comprendre quels sont les effets d’un événement traumatique sur les structures et le fonctionnement du cerveau, les chercheurs étudieront les marqueurs neurobiologiques de la résilience au traumatisme chez un sous-groupe de 180 personnes.


Nous vous proposerons, au fil des mois, des articles pour vos présenter les résultats de ce Programme de recherche 13-Novembre, en fonction des nouvelles publications et enquêtes publiées.

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