L'ajustement du thérapeute : ce que nous apprend l’étude des objets discursifs dans les phases 3 et 4 du protocole de la psychothérapie EMDR

étude des objets discursifs dans les phases 3 et 4 du protocole de la psychothérapie EMDR

Mis à jour le 30 septembre 2022

Natalie Steffens a réalisé une thèse sur L’ajustement du thérapeute : ce que nous apprend l’étude des objets discursifs dans les phases 3 et 4 du protocole de la psychothérapie EMDR, sous la direction de Cyril Tarquinio et Frédéric Verhaegen.

Résumé de la thèse

Si l’efficacité des psychothérapies semble maintenant faire consensus, la recherche vient aujourd’hui interroger directement le processus psychothérapeutique. Notre travail s’inscrit dans cette démarche et se fonde sur l’étude de l’interaction verbale issue d’une psychothérapie émergente, la psychothérapie EMDR, Eyes Movement Desensitization and Reprocessing. La traduction française est désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires. Ce dispositif thérapeutique s’avère prometteur dans le champ du soin psychique, et est principalement identifié parmi les pratiques psychothérapeutiques comme étant celle où le thérapeute exerce une action physique sur son patient et ce, au moyen de stimulations bilatérales alternées (notamment par le biais de mouvements oculaires). L’EMDR bénéficie dans le champ de la recherche majoritairement d’études s’intéressant aux effets physiologiques en lien principalement avec les mouvements des yeux pendant le traitement. Or, en vertu du fait que l’EMDR s’agence aussi autour d’un protocole verbal, nous nous inscrivons dans le champ des études qui considèrent que la psychothérapie est avant tout un « événement de parole » (Labov et Fanshel, 1977). Ainsi, en nous appuyant sur l’étude du langage, à la fois tel qu’il est prévu par le protocole et tel qu’il est dispensé par le thérapeute en séance, nous venons compléter ces travaux en nous plaçant à un niveau de description clinique, à hauteur du sujet. Dans une première partie, nous nous situons sur le plan théorique, nous éclairons les phases 3 et 4, prototypes du protocole EMDR à la lumière de théories issues du champ de la pragmatique mais aussi à la lumière des théories issues de la psychanalyse. Dans une seconde partie de recherche empirique, nous examinons un corpus constitué de trois suivis psychothérapeutiques filmés et retranscrits. En nous inscrivant dans le réel de la pratique telle qu’elle se donne à entendre, nous mettons en œuvre une méthodologie d’analyse exploratoire et qualitative issue du paradigme de la pragmatique. Pour ce faire, nous nous référons aux travaux menés au sein de l’analyse linguistico-pragmatique des interventions du thérapeute et de la Logique Interlocutoire. Nous dégageons certaines caractéristiques de la matrice langagière qui viennent souligner son importance, son rôle et ses effets dans l’instauration d’un processus de changement qui apparaît bénéfique pour le patient

Thèse soutenue le 27-11-2017, à l’Université de Lorraine, dans le cadre de Ecole doctorale Stanislas (Nancy-Metz) , en partenariat avec APEMAC – Approches psychologiques et épidémiologiques des maladies chroniques – EA 4360 (laboratoire).

Le président du jury était France G. Haour. Le jury était composé de Cyril Tarquinio, Frédéric Verhaegen, Alain Blanchet, Marie-Carmen Castillo, Aurélie Gauchet. Les rapporteurs étaient Alain Blanchet, Marie-Carmen Castillo.

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