identification de la cible

identification de la cible

Mis à jour le 30 septembre 2022

Michel Silvestre  aborde la question de l’ identification de la cible dans le livre « l’EMDR avec l’enfant et sa famille », qu’il a écrit avec Joanne Morris-Smith, publié dans la collection Les ateliers du praticien, par Dunod, en juin 2015


Le choix de La cible de traitement en EMDR nécessite beaucoup d’attention. Cette thérapie peut être comparée à la chirurgie au laser : plus La cible est précise, plus le traitement est efficace. Cette cible peut inclure des perceptions trauma-tiques fragmentaires et multiples des sensations visuelles, auditives, olfactives et gustatives. Le thérapeute aura peut-être besoin d’être proactif pour aider l’enfant à les identifier, lui apprendre à faire La différence entre Les sentiments et les pensées et même l’aider en lui proposant des choix. Quelquefois, avec les jeunes enfants, les parents doivent inévitablement choisir les cibles.

Ces cibles peuvent être des cauchemars, des événements traumatiques, des maux d’estomac ou de tête, ou tout autre symptôme ; ou bien quelque chose qui rend triste, qui met en colère, qui fait peur ; ou encore quelque chose qui fait que l’enfant se sent nul, coupable ou méchant ; ou enfin La pire chose qui lui est arrivée ou toute autre chose sur laquelle il veut travailler. Par exemple lorsqu’on traite des deuils traumatiques, le processus de deuil normal suppose l’évocation de la personne décédée dans de nombreux contextes différents. Avec ce genre de deuil, chaque fois que l’être aimé est évoqué, les images traumatiques surgissent, se mêlent aux bons souvenirs ou empêchent de les retrouver. Il faut traiter d’abord ces images intrusives.

En supervision, on rencontre souvent des thérapeutes EMDR qui ont du mal à identifier ce qu’ils doivent prendre pour cible avec un patient. C’est l’une des décisions cliniques les plus difficiles, mais avec le temps cela devient plus facile. Une difficulté courante est que le thérapeute fait l’hypothèse que parce qu’il est arrivé quelque chose de mal dans le monde de l’enfant, L’enfant en est encore très affecté ; mais en réalité bien des enfants guérissent spontanément de ce type de situation et ce qui est décisif, c’est d’évaluer ce que l’enfant ressent maintenant à propos de cette situation. La cible doit être un problème qui a une vraie valeur émotionnelle négative qui l’a suffisamment perturbé et traumatisé et a un impact sur ses comportements dans son milieu et sa vie quotidienne. Si la valeur émotionnelle négative est trop basse, la thérapie EMDR ne produira sûrement aucun changement, simplement parce que le souvenir n’entraîne pas vraiment de détresse.

Les enfants eux-mêmes ne comprennent pas la plupart du temps ce qui a provoqué leurs problèmes, mais ils savent ce qui les dérange, par exemple leurs cauchemars, et c’est cela qui devient la cible. Ils peuvent être perturbés par le bruit d’un crissement de pneu,  la sirène d’une ambulance, l’odeur de la fumée ou de pneus brûlés et bien d’autres choses encore.


Vous pouvez retrouver les infos détaillées sur l’ identification de la cible, dans le livre « l’EMDR avec l’enfant et sa famille », qu’il a écrit avec Joanne Morris-Smith, publié dans la collection Les ateliers du praticien, par Dunod, en juin 2015

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