Témoignage de Zoéli, vaincre sa dépression maternelle et ses traumas grâce à l'EMDR

Témoignage de Zoéli, vaincre sa dépression maternelle et ses traumas grâce à l’EMDR

Mis à jour le 27 octobre 2022

Dans Merci mon fils, vaincre sa dépression maternelle et ses traumas grâce à l’EMDR, Zoéli conte en BD son expérience. Son objectif : alerter sur le burn out parental et illustrer les solutions existantes, notamment grâce à la thérapie EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing).

Résumé 

En devenant mère,  Zoéli prend l’arrivée de son fils en pleine figure. Comment est-ce  possible de ne pas aimer son propre enfant ? Comment lui donner de  l’amour alors qu’elle ressent un vide à l’intérieur ?

Rongée  par ses nombreuses interrogations et un profond mal- être, Zoéli décide  de se faire aider par une psychothérapeute, et commence alors une  thérapie basée sur des séances d’EMDR.

Au  fil des séances, elle prendra conscience de ses traumas, du poids de  l’éducation toxique transmise par ses parents et de l’impact sur son  rôle de mère.

À  travers cette BD sensible, Zoéli se livre et raconte sans tabou la  difficulté de devenir mère, de ressentir de l’amour envers son enfant et  de la dépression maternelle ; mais c’est aussi l’histoire d’un beau  cheminement vers la guérison.

Témoignage de Zoéli 

Zoéli témoigne dans l’essor Savoyard

Zoéli est un pseudo, la jeune illustratrice l’a trouvé au moment où elle s’est lancé en tant que freelance aux Etats-Unis. Si elle est diplômée d’une école d’ingénieurs, la trentenaire crée des illustrations personnalisées depuis 2018. Le 30 août dernier, Zoéli a sorti son premier roman graphique intitulé Merci mon fils. Une histoire aux allures de confessions pour celle qui n’a pas réussi à devenir immédiatement la mère de Théo.

Les faits remontent à 2015, la jeune femme démissionne de son poste d’ingénieure pour suivre son mari aux Etats-Unis. Théo, leur fils, est arrivé dans leur vie 5 mois auparavant. Mais Zoéli n’y parvient pas. « Je n’arrivais pas à nouer des liens avec cet enfant, je n’étais plus jamais seule, je ne pouvais plus faire ce que je voulais. Puis les coûts de garde sont trop importants aux Etats-Unis, donc je suis restée avec lui. » Après un an de cette vie, l’illustratrice en parle à son mari. La vie d’expatriée est difficile, la vie de mère au foyer ne lui convient aucunement, il faut trouver une solution. Finalement, Théo est gardé deux jours par semaine par une nounou. Mais les colères entre mère et fils ne s’apaisent pas, le problème doit être plus profond.

Rapidement, la jeune femme met le doigt sur le noeud qu’il faut résoudre ; sa relation toxique avec ses propres parents. « J’avais déjà entendu parler de l’EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing ndlr) donc j’ai cherché un thérapeute qui parlait français et qui proposait cette technique, j’ai trouvé Linda », confie celle qui a su reprendre confiance en sa maternité.

Pendant les deux années qui suivront Zoéli combattra les méandres de son passé. Un père pervers narcissique, une mère aux abonnés absents, une relation concurrentielle avec sa soeur… « L’EMDR, c’est repenser à des souvenirs et ça appelle des sensations, des douleurs. Ensuite, le cerveau «range« dans les bonnes cases ces souvenirs qui peuvent être traumatiques pour certains », explique Zoéli. Une fois les séances terminées, la jeune femme est épuisée, il est encore nécessaire de travailler sur les ressentis et les conséquences de ces séances.

Petit à petit la trentenaire comprend mieux les rôles qu’ont joué les membres de sa familles, paralèllement la relation avec Théo se crée et la thérapie fait effet. Pour ce qui est de la raconter, c’est un peu le hasard qui a fait son office. « J’ai discuté avec Sophie Lambda, qui a eu une relation sentimentale avec un pervers narcissique et qui s’interrogeait sur l’éventuelle paternité de cet homme. Alors, j’ai pris ma tablette et j’ai commencé à dessiner sur ce qu’avait été ma vie avec mon père, un pervers narcissique. »

La famille rentre en France et l’illustratrice commence à raconter son histoire en dessinant. « Ca a toujours été quelque chose que j’ai aimé faire, quand je n’allais pas bien je dessinais mes problèmes avec Théo et certaines de mes copines s’y retrouvaient donc je me suis dit que c’était un bon moyen de partager ce que je ressentais », admet Zoéli. Après avoir raconté son histoire et sa thérapie, la jeune femme envisage de créer d’autres romans graphiques, davantage sur la vie des autres ou sur l’écologie.

Quant à sa relation avec son fils Théo, elle le protège beaucoup. « Il faut savoir que Théo, quand il était encore tout petit, je lui ai raconté mon histoire. Maintenant, ça lui permettra – avec son frère – de mieux comprendre la personne que je suis devenue », car le garçonnet a eu un petit frère voilà trois ans. Si les deux enfants n’ont pas eu du tout les mêmes premières années, Zoéli et son mari tiennent à les éduquer de la meilleure manière possible. 

En savoir plus

Vaincre sa dépression maternelle et ses traumas grâce à l’EMDR, de Zoéli,, Linda M. Hartson (contributions)          

Publication : 30 août 2022 

Maison d’édition : Éditions Leduc           

Collection : Leduc Graphic               

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