Témoigne de Kelli, qui a sauvé sa relation avec sa soeur grâce à l’EMDR

Mis à jour le 18 novembre 2019

Témoigne de Kelli, qui a sauvé sa relation avec sa soeur grâce à l’EMDR, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Maëlle Gouret pour Fast ForWord.
EXTRAIT :
La thérapie n’a guère de secrets pour moi.
Une thérapeute quakeresse, bien assise dans son bureau coloré, m’a conseillé le véganisme comme traitement contre une dépression brutale. J’ai consulté un psychothérapeute en soins palliatifs pendant de nombreux mois pour apprendre à gérer le décès de ma conjointe. Après ma troisième opération du genou, suite à une infection qui avait presque signé mon arrêt de mort, j’ai passé cinq mois à soigner ma jambe mutilée et douloureuse sur le canapé. La médecine m’a tellement traumatisée que mes amis se sont cotisés pour m’envoyer suivre quelques séances d’EMDR. C’était de l’argent bien dépensé, pour eux comme pour moi.
Et, comme toute bonne personne queer habitant une grande ville côtière américaine, chacune de mes relations de plus de trois mois a donné lieu à une thérapie de couple plus ou moins utile.
Ma sœur Beth et moi sommes les benjamines d’une famille de fermiers du Midwest d’origine allemande. Ceux qui ont grandi au sein d’une fratrie nombreuse le savent: plus il y a d’enfants, plus la famille adopte le mode de fonctionnement d’un pensionnat. Quand je suis née, mes parents étaient déjà noyés au milieu de mes six frères et sœurs et ne représentaient que 12% de la masse familiale. Notre quotidien dépendait avant tout de celui ou celle qui était né-e juste avant.
Dans mon cas, il s’agissait de Beth.
Un jour, quand j’étais assez grande pour savoir lire mais visiblement pas assez pour comprendre que seuls les salopards se permettent de fouiner dans les affaires des autres, je me suis glissée sous son lit pour me saisir du cahier rouge à spirales qui lui servait de journal intime. Sur la deuxième de couverture, elle avait inscrit: “Propriété privée de Beth Dunham. Si vous lisez ces mots, vous violez ma vie privée. Ce carnet ne pourra être lu qu’après ma mort, et seulement par ma sœur Kelli.” (…)
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