Un docu-série dans lequel le prince Harry présente l’EMDR

Mis à jour le 29 septembre 2022

Le docu-série du prince Harry,  » The Me You Can’t See « , est sorti sur Apple TV +.

Cette série documentaire est dédiée à la santé mentale et au bien-être émotionnel. Tous deux y discute ouvertement de ces thèmes, tout en se livrant sur leurs propres parcours et épreuves personnelles, pour dé-stigmatiser un sujet très mal compris et redonner de l’espoir à des personnes qui peuvent se sentir isolées.

« La majorité d’entre nous porte en elle un traumatisme, un déchirement ou un deuil non résolu, qui nous semble – et qui est – très personnel. Pourtant, ce qui s’est passé l’année dernière nous a fait prendre conscience du caractère commun de nos expériences, et j’espère que cette série montrera qu’il existe une forme de pouvoir dans la  vulnérabilité, de connexion dans l’empathie, et de force dans l’honnêteté » a déclaré le duc de Sussex.
Dans l’un des épisodes de cette série, Harry nous parle de la thérapie EMDR qu’il suit pour traiter l’anxiété non résolue résultant de la mort de sa mère, Diana, princesse de Galles quand il avait 12 ans.
Il parle de la mort de sa mère en 1997 et de la façon dont le monde l’a regardé marcher derrière son cercueil lors des funérailles à Londres :  « Pour moi, la chose dont je me souviens le plus était le bruit des sabots des chevaux qui longeaient le centre commercial », dit-il, décrivant le souvenir vif de suivre la procession avec son frère William, son père Charles, son grand-père Philip et le frère de Diana. « C’était comme si j’étais en dehors de mon corps et que je marchais juste en faisant ce qu’on attendait de moi. Montrant un dixième de l’émotion que tout le monde montrait : c’était ma mère – tu ne l’as même jamais rencontrée. ».
Londres elle-même suscite des émotions autour de Diana et de sa mort : Harry explique que Londres est un déclencheur «  malheureusement, à cause de ce qui est arrivé à ma mère, et à cause de ce que j’ai vécu et de ce que j’ai vu (…) Cela se produit à chaque fois. Je ne me souviens pas de la première fois que c’est arrivé, je peux juste me souvenir du sentiment, de l’anxiété, comme un sentiment creux et vide presque de nervosité, est-ce la peur? Tout est tendu. »

L’EMDR a toujours été quelque chose que je voulais essayer

Face à Oprah Winfrey, qui produit le programme avec lui, le petit-fils de la reine Elizabeth II assure : « L’EMDR a toujours été quelque chose que je voulais essayer (…), et je n’aurais jamais été ouvert à cela si je n’avais pas suivi une thérapie au fil des ans ».  Il précise qu’il a commencé son travail il y a environ 5 ans sur les conseils de sa femme, Meghan Markle, qu’il ne voulait pas perdre, et admet que le souvenir de la mort de sa mère en août 1997 le hantait encore aujourd’hui.
Son traitement en EMDR lui a permis de « retourner dans le passé, revenir au point du traumatisme, y faire face, le traiter, puis aller de l’avant ».  Comme il le dit dit à Oprah Winfrey, l’EMDR l’a forcé à aborder ses souvenirs les plus douloureux. « L’une des plus grandes leçons que j’ai jamais apprises dans la vie est que vous devez parfois revenir en arrière et faire face à des situations vraiment inconfortables et être capable de les traiter afin de pouvoir guérir », a-t-il déclaré.

Il a accepté que les caméras puissent le filmer pendant une séance de thérapie EMDR, réalisée en vidéoconférence avec Sanja Oakley, une psychothérapeute basée au Royaume-Uni, pour montrer au grand public en quoi elle consistait et donner envie à d’autres personnes de suivre le même processus que lui
On le découvre, à l’image, en train de croiser le bras, de se taper les épaules et de bouger rapidement les yeux.  Il confie à sa thérapeute qu’il se sentait « traqué » et « impuissant » lorsqu’il rentrait chez lui à Londres, assurant « cela arrive à chaque fois ». Les yeux fermés, il est encouragé à suivre sa mémoire et ses sensations, en tapotant sur ses épaules, pour atteindre les sentiments de « calme » et de « force » auxquels il aspire vraiment.
Parlant d’EMDR, Harry a déclaré que le processus de thérapie était comme « nettoyer mon disque dur », ajoutant qu’il ressentait maintenant « du calme» lorsqu’il pensait rentrer au Royaume-Uni.
« Pour moi, la thérapie m’a équipé pour pouvoir tout prendre en charge. C’est pourquoi je suis ici maintenant, c’est pourquoi ma femme est ici maintenant. Ce sentiment d’être pris au piège dans la famille – il n’y avait aucune option pour partir – finalement, quand j’ai pris cette décision pour ma famille, on m’a quand même dit : « Vous ne pouvez pas faire ça ». Je me suis dit : «  À quel point les choses doivent-elles aller jusqu’à ce que je sois autorisé à faire ça?  »
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